Selon l’article L 3122-2 du Code du travail : tout travail effectué au cours d’une période d’au moins 9 heures consécutives comprenant l’intervalle entre minuit et 5 heures est considéré comme du travail de nuit. La période de travail de nuit commence au plus tôt à 21 heures et s’achève au plus tard à 7 heures. Considéré comme activité qui présente des risques pour la santé, le travail de nuit est très encadré juridiquement. Ce dernier doit prendre en compte les impératifs, que ce soit en matière de santé ou de sécurité des employés. Dans cet article, on va essayer d’en savoir davantage sur le travail de nuit. Comment est-il défini légalement ? Et quels sont ses risques pour la santé ?
Le travail de nuit : ce qu’il faut savoir
Comme cité ci-haut, le travail de nuit se passe entre 21h et 6h du matin. Selon l’article L 3122-6 du Code du travail, la durée maximum d’un travail de nuit ne doit pas excéder 8 heures. Dans le secteur des transports par exemple, l’horaire est toujours compris entre 22h et 5h du matin. La durée et l’horaire diffèrent donc selon le secteur d’activité. Contrairement à ce que l’on pense, le travail de nuit n’est pas seulement pour les hommes. En effet, une loi datant de 2001 : loi 2001-397 du 9 mai 2001 autorise également les femmes à travailler de nuit. Toutefois, elles ne doivent pas dépasser 40 heures par semaine. 44 heures au maximum si elles ont un accord avec leur employeur. Dans le secteur professionnel, les travailleurs de nuits bénéficient d’un suivi particulier des responsables de la santé au travail. En effet, le fait de travailler la nuit alors peut avoir des conséquences néfastes pour la santé. Le corps humain est censé se reposer la nuit alors que les travailleurs de nuit eux doivent le faire travailler. Le travail de nuit est donc en quelque sorte une activité contre nature.
Quels sont les risques du travail de nuit pour la santé ?
Le travail de nuit présente des risques pour la santé. Selon les professionnels de la santé, il peut perturber les rythmes biologiques et la vie de famille. Un rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) qui date de 2016 a également mis en avant différentes maladies préoccupantes que les travailleurs de nuit risquent d’avoir. Parmi ces dernières, il y a les risques de troubles métaboliques et les troubles de sommeil – la dégradation de la santé psychique, les performances cognitives, les maladies coronariennes – l’hypertension artérielle et les accidents vasculaires cérébraux, etc. Afin d’éviter cela, les entreprises réduisent le recours au travail de nuit dans la mesure du possible. Elles instaurent également des plannings plus flexibles, suppriment les postes longs (supérieur à 8 heures)… De leur côté, les travailleurs de nuit font également des efforts pour minimiser les risques sur leur santé (ex : pratique d’activité physique régulière, ajout de légumes – fruits – lipides dans le repas…).